“Le parcours incroyable de Yann M’Vila : de la rue au sommet de la Ligue 2, découvrez son histoire bouleversante !”
Yann M’Vila : le parcours d’un combattant
À ses débuts, personne n’aurait imaginé voir un jour Yann M’Vila jouer en Ligue 2. Loin d’avoir eu une carrière facile et en dessous de son réel potentiel, l’ex-international français a accepté de revenir sur les moments compliqués qu’il a dû traverser dans les colonnes de Ouest-France.
Une jeunesse complexe
Natif de Picardie, Yann M’Vila se fait repérer par l’Amiens SC sur le parking d’un cirque alors qu’il n’a que 9 ans. Pas épargné par une enfance difficile, M’Vila trouve comme échappatoire de jouer au football. « J’avais fait un essai et c’était concluant. Je vivais en foyer à ce moment-là. Dans un foyer de femmes victimes de violences, avec ma mère. Malgré la tristesse qu’on a pu avoir avec mes frères et sœurs, on a vécu de très bons moments car on était tous ensemble. Alors quand j’étais petit, le foot était une passion, mais aussi un défouloir. C’était le seul moyen de m’évader. »
Contraint de déménager en Île-de-France avec sa famille, M’Vila voit un temps son rêve de devenir professionnel s’envoler, avant que le PSG, Lille, Lens et Rennes ne portent un œil attentif à son profil. Il choisit de rejoindre le Stade Rennais.
Grâce à son talent et ses capacités, le milieu signe son premier contrat professionnel avec le club breton en 2008, à tout juste 18 ans, sans, pour autant, réussir à aider sa mère et ses sœurs financièrement. « Je n’ai pas pu lui en faire profiter. Mes premières paies, mon père avait procuration. Si j’étais payé le 5 du mois et que j’allais au distributeur le 6 ou le 7, il n’y avait déjà plus rien. Mon père prenait tout. J’ai eu des moments très difficiles avec mon père. Je devais aller à 00h01 au distributeur, quand la paie tombe, pour retirer mon argent et pouvoir aider ma mère. »
2016, le début de la dépression
Courtisé par Arsenal, mais surtout par le Barça, il fait le choix surprenant de rallier la Russie et le Rubin Kazan où l’aventure s’avère compliquée. « À ce moment-là, je touche 500 000 € nets par mois. En deux mois, j’avais le million. Mais j’étais dans ma chambre, à faire une dépression », confesse M’Vila.
L’ancien joueur de l’Inter Milan et de Sunderland parvient à vaincre sa maladie peu après son transfert chez les Verts à l’occasion d’un match contre Metz. « On perd 3-0 là-bas (17 janvier 2018) et je prends énormément de plaisir. C’est là que je me suis dit : en fait, je suis capable. Il n’y a plus besoin d’avoir peur, et j’ai pu enchaîner. » Depuis son arrivée en Normandie, l’ancien tricolore aux 22 sélections s’affirme déjà comme une pièce maîtresse de l’effectif caennais en ayant joué toutes les minutes des sept derniers matches.