La pratique du football pendant la Seconde Guerre mondiale : entre compétition et résistance
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le football a continué à être pratiqué malgré les conditions difficiles imposées par l’occupation nazie. À Gross-Rosen, les prisonniers étaient regroupés en équipes en fonction des tâches qu’ils effectuaient dans le camp, avant de se transformer en compétitions internationales à partir de 1943. Cependant, la brutalité des nazis se manifestait parfois après les matchs, comme en témoigne l’agression des prisonniers polonais après leur victoire contre l’équipe SS.
En France, malgré la division du pays en zones occupées, les compétitions de football se poursuivaient. Le Championnat de France 1943-1944 a même été remporté par l’équipe fédérale Lens-Artois. En Alsace annexée, le Sporting Club Red Star a été saisi par les SS, obligeant certains joueurs à fuir pour éviter de jouer sous l’emblème nazi.
Dans d’autres pays européens, la pratique du football était également maintenue, parfois même encouragée. Aux Pays-Bas, le nombre de joueurs et de supporters a augmenté pendant la guerre, tandis qu’en Angleterre, les compétitions ont repris au niveau régional pour divertir la population. Seule la Norvège a connu une “grève sportive nationale” pour protester contre l’ingérence nazie dans les clubs.
En Allemagne et en Italie, les matchs de football ont perduré jusqu’aux dernières heures du conflit. En Italie, le championnat national a été interrompu en 1943 après l’arrestation de Mussolini, tandis qu’en Allemagne, les matchs officiels se sont poursuivis jusqu’à la mort de Hitler en avril 1945. Malgré les horreurs de la guerre, le football a continué à rassembler les gens et à offrir un semblant de normalité dans un monde en proie au chaos.