Interdiction des terrains synthétiques : vers une nouvelle ère pour les pelouses sportives

La Commission européenne a récemment pris une décision radicale en interdisant l’utilisation des terrains synthétiques contenant des billes de plastique noires, provenant du recyclage de pneus. Cette mesure vise à réduire la pollution par les microplastiques, dont les terrains en gazon artificiel sont la principale source.

En Centre-Val de Loire, la plupart des 93 terrains synthétiques de la région devront être rénovés suite à cette interdiction. Les clubs ont huit ans pour remplacer ces surfaces, qui sont moins coûteuses à entretenir que les pelouses naturelles.

Les microplastiques émis par ces terrains synthétiques posent un réel problème environnemental, comme l’explique Nathalie Gontard, directrice de recherche à l’INRAE. Ces particules plastiques perturbent les écosystèmes et peuvent s’accumuler dans les organismes vivants, entraînant des dysfonctionnements métaboliques.

Face à cette interdiction, des alternatives plus écologiques émergent, telles que les pelouses synthétiques en liège. À Châteauneuf-sur-Loire, une commune du Loiret, une telle pelouse a été installée pour remplacer l’ancienne surface contenant des microplastiques. Cette solution, bien que plus coûteuse, est considérée comme plus respectueuse de l’environnement.

La transition vers des surfaces de jeu plus durables et respectueuses de l’environnement est en marche, avec le soutien des autorités locales et des fédérations sportives. Cette évolution témoigne d’une prise de conscience croissante des enjeux environnementaux liés à l’utilisation de matériaux polluants dans le domaine du sport.